Provenance :
Collection royale de Saxe, Palais
Japonais, Dresde
En 1728, le marchand parisien Rodolphe Lemaire s’installait à Dresde afin « d’y établir tant en France
qu’aux Pays-Bas des porcelaines de la manufacture de Saxe ».
Lemaire proposa à Auguste II dit Le Fort,
Electeur de Saxe et Roi de Pologne, de fournir des modèles à Meissen afin d’orienter la production vers
la copie de porcelaines d’Extrême Orient. Il conclu un contrat en 1729, grâce au soutien du comte de
Hoym, ministre de Saxe et directeur de la manufacture de porcelaine. Lemaire obtint que la manufacture
marquât les pièces qui lui étaient destinées sur la couverte, avec l’intention de meuler les épées croisées
et faire passer cette porcelaine pour une production du Japon pour les vendre à des prix plus élevés.
Lemaire et Hoym furent découverts en 1731. Le marchand parisien fut expulsé et le comte de Hoym
arrêté. Les pièces en leur possession à Dresde furent saisies et intégrées dans les collections royales
en 1733. Elles furent ainsi marquées d’un numéro gravé lors des inventaires du Palais Japonais en
1770 et 1779 (voir Claus Boltz, « Hoym, Lemaire und Meißen, Ein Beitrag zur Geschichte der Dresdner
Porzellansammlung » in Keramos, n° 88, Avril 1980, p. 3-101 et Maureen Cassidy-Geiger, « Returning
to Hoym, Lemaire und Meissen » in Keramos, no 146, 1994, p. 4-7)
L’inventaire du Palais Japonais mentionne sous le numéro 265 :
Zehen stuck ditto, mit gemuschelten braunen Rande, auswendig Pferde, inwendig Blumen und Vögel
gemahlt, 3 ½ Zoll hoch in Diam : N265. 1 stück def.
Dix pièces ditto [jattes à rincer], avec bord brun, des chevaux à l’extérieur, des fleurs et des oiseaux
peints à l’intérieur, 3 ½ pouces de hauteur, une pièce cassée.
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